Deux semaines après le résultat blanc de Schleiz suite à ma crise d’appendicite, je ne pouvais pas manquer le rendez-vous du Red-Bull-Ring, sous peine de perdre le contact avec les premiers, car à ma grande déception, je rétrogradais du second au troisième rang du championnat.

Toutefois, les choses ne furent pas aussi simples puisqu’après une opération chirurgicale réussie, une des trois plaies s’infecta légèrement, ce qui sollicita fortement l’organisme. S’en suivirent de gros coups de fatigue et des vertiges jusqu’au samedi matin. Le vendredi se résumait à quelques tours de reconnaissance du circuit afin de préparer une éventuelle participation à la course, car effectivement à ce moment là, je n’étais pas certain de pouvoir assumer pleinement ma décision.

Le repos, la motivation et certainement aussi une partie de chance firent que la situation commença à s’améliorer le samedi matin. En effet, les vertiges et la fatigue étaient moins intenses, cependant, je manquais cruellement d’endurance et ne faisais que quelques tours d’affilée durant les séances qualificatives. De plus, il nous manquait les données de la première journée, ce qui compliqua la mise au point de la moto. Le réglage du samedi après-midi ne me permit pas d’améliorer mon chrono du matin (sixième place), rétrogradant ainsi à la onzième position sur la grille de départ.

Après une bonne nuit de sommeil, les vertiges avaient presque intégralement disparu. J’étais encore faible mais je me sentais capable de faire un bon début de course. D’un autre côté, je savais que je ne pouvais pas prendre trop de risques en raison de la cicatrice qui n’était pas encore refermée.

A l’extinction des feux, je me surpris moi-même par ma vélocité en remontant le peloton. A la mi-course j’étais second, en bonne voie pour remonter sur Jesko Raffin, mais c’est à ce moment-là que la fatigue reprit le dessus. Je tentais tant bien que mal de contenir mes adversaires, mais Robin Mulhauser et Lucy Glöckner me dépassèrent durant le dernier tiers de course. J’ai ensuite dû défendre cette quatrième place durant les derniers tours pour finalement la conserver jusqu’au drapeau à damier.

Le bilan du week-end est positif malgré cette modeste quatrième place. Celle-ci me permet néanmoins de conserver ma troisième position au championnat. En tenant compte de la situation « compliquée » du début de week-end, l’opération au classement reste honnête, ce qui fait deux opérations satisfaisantes (d’où le titre de l’article!).

Rendez-vous à la finale sur le circuit d’Hockenheim le 18 septembre prochain, avec victoire à domicile (ou presque !) en ligne de mire.

Merci encore à ma famille, à mes amis, au Team Endurance 67, à Motorrad Rubin et à toutes les personnes qui me soutiennent.