Assen : trop de précipitation


Le circuit du TT Assen nous accueillait pour la cinquième manche de la Yamaha R6-Dunlop-Cup. Le niveau particulièrement relevé cette saison rendait cette épreuve importante pour moi, puisqu’après le début de saison en demi-teinte, je comptais bien me rattraper après la mi-saison. Cependant, mon emploi du temps très chargé me forçait à aborder le week-end avec une fatigue perceptible.

Dans ces conditions, j’améliorais peu à peu mon rythme au fil des séances d’essais (libres et qualifications) pour me poster à une modeste onzième position sur la grille. Cette place ne reflète pas le faible écart de chrono avec les leaders, puisque seuls sept dixièmes me séparaient de la seconde position. Le poleman, Niki Tuuli, réalisait une belle performance avec cinq dixièmes d’avance sur le second.

La course se profilait donc bien, puisqu’avec un peu de réussite, le podium était jouable. Cependant, la volonté de trop bien faire m’aura poussé à commettre quelques erreurs idiotes. Un merveilleux exemple de cette précipitation fut le départ, puisque le premier rapport était mal engagé. Je le remarquais une demi-seconde avant l’extinction des feux, en sentant le levier d’embrayage inhabituellement mou à hauteur du point de patinage. Le temps d’enclencher le rapport et effectuer un départ dans l’urgence, je perdais déjà cinq positions environ. Avec le recul, je me dis que cela aurait pu être bien pire.

Ensuite, l’agacement engendré par cette erreur stupide me poussait à en commettre une nouvelle, à la fin du premier tour cette fois. En effet, après un freinage très (trop) tardif, je sortais trop large à l’accélération de la dernière chicane. Une fois encore, je perdais bêtement des places. Je réussissais enfin à contenir cette impatience pour remonter quelques places, jusqu’à atteindre la dixième position. C’est alors que le pneu avant me mettait dans une position très délicate à chaque entrée de virage (très certainement un défaut sur le pneu). Mon rythme diminuait suffisamment pour donner à mon poursuivant, Patryk Kosiniak, l’occasion d’opérer sur moi des attaques à des endroits improbables, nous faisant perdre du temps à tous les deux. Je ripostais de manière très énergique durant les quatre derniers tours (voir photo ci-contre). Je pris enfin le dessus dans le dernier tour, en haussant le rythme malgré mon pneu avant défectueux.

La course n’aura pas été de tout repos, et malgré les différents accros, je parviens à prendre quelques points. Je suis bien entendu désolé d’avoir commis des erreurs aussi absurdes. Rendez-vous à la manche de Schleiz dans deux semaines pour une revanche que j’ai hâte de prendre.